Migration : un défi de solidarité

Nous avons le plaisir de vous inviter à vous joindre à nous pour une soirée exceptionnelle avec Cédric Herrou.

Membre fondateur d’Emmaüs La Roya, il est connu pour avoir été poursuivi au titre du délit de solidarité et auquel on doit le principe constitutionnel de fraternité et de la liberté d’aider autrui dans un but humanitaire.

Rendez-vous le samedi 19 novembre à 20h à la Salle Plaisance pour un échange passionnant autour de cette thématique qui nous est chère.

Nous comptons sur votre présence.

Qu’est-ce qu’une référente de famille ?

Vu par Liliane, référente de famille
Être référente d’une famille, c’est déjà l’accompagner tout au long de l’année et voir si tout se passe bien.
C’est aussi parler aux parents, répondre à leurs questions et éventuellement les aider.
C’est les inciter à parler français en famille et les encourager à suivre les cours de français, à préparer le DELF (niveau en français).
C’est constater leurs progrès et l’évolution de leur intégration pour envisager la régularisation de leurs papiers.
C’est parfois, pour les enfants, apporter un soutien scolaire et s’intéresser à leur scolarité.
C’est également instaurer une confiance mutuelle.

Les familles, dans leur quotidien, continuent d’être soutenues par les associations caritatives. Un grand merci à elles, cette aide leur est indispensable !

Appel aux bénévoles


Tout au long de l’année, nous recherchons des personnes pour aider ponctuellement les familles que
nous accompagnons et celles que nous accueillons. Nous faisons appel à vos compétences afin de nous aider pour effectuer des déplacements, participer aux déménagements, faire le ménage ou des petits travaux dans les logements avant l’emménagement des familles.
Si vous souhaitez nous aider, merci de bien vouloir vous inscrire par mail :
solidarité.luçon.logement@gmail.com

Un podcast de France Inter retrace le parcours de Sharif Hasrat,

Pour écouter le podcast, cliquez ici.

Résumé

Elevé dans un village à l’est de l’Afghanistan, Sharif a quitté son pays à 20 ans pour échapper aux talibans. Une odyssée à travers l’Iran, la Turquie, puis l’Europe, jusqu’à la jungle de Calais. Des années sur la route, au bout desquelles Sharif a construit seul sa vie en France.

Sharif Hasrat (son nom a été modifié pour sa protection) est né au début des années 1990 dans la région de Jalalabad, la grande ville de l’est de l’Afghanistan, non loin du Pakistan. Une région agricole, dominée par la culture du pavot. Après avoir appris l’anglais, il commence à l’enseigner dans la ville de son enfance. Mais en 2012, les menaces des talibans, qui l’accusent de faire partie de la police locale, l’obligent à fuir l’Afghanistan.

Commence alors un périple qui durera plusieurs années. Sharif traverse son pays pour rejoindre l’Iran puis la Turquie. Il faut marcher beaucoup, laisser derrière ceux qui sont trop faibles, subir la pression et souvent la violence des passeurs. Au bord de la mer Egée, ces derniers le laissent, lui et son groupe, faire la traversée seuls sur une embarcation gonflable, comme tant d’autres.

De l’autre côté, c’est la Grèce, et l’Europe. Avancer le long de chemins de fer, monter dans des trains, à l’arrière des camions, parfois au péril de sa vie. A la recherche d’un pays d’accueil, Sharif passe par l’Italie, la Belgique, l’Angleterre, l’Allemagne…  Au milieu, Calais, et son camp qui rassemble ceux qui cherchent une vie meilleure en Europe.

Après l’évacuation de la jungle en octobre 2016, Sharif Hasrat arrive à Rouen. Se dessine alors l’espoir de trouver un refuge en France, où l’asile lui est enfin accordé. Des papiers qui lui permettent de reprendre le contrôle de sa vie, apprendre le français et se former. Aujourd’hui technicien de réseau, installé à Villeneuve d’Ascq dans le Nord, Sharif est père d’un bébé né en France et rêve de montrer sa propre entreprise.

Ses mots

« Les responsables de la crise de l’immigration, ce sont les gens qui ont créé le problème dans les pays desquels sortent les gens. »

Sur le démantèlement du camp de Calais en octobre 2016 : « C’était une chance pour tous les immigrants qui étaient à Calais, parce que tout le monde voulait un abri et un avenir dans lequel travailler, vivre avec sa famille, payer des impôts… Pour moi, la première chose, ça a été de trouver mon identité. »

« Quand vous faites face à la peur de la mort, automatiquement ça vous donne le courage. Mentalement, ça vous donne la force de vivre. »